- Un listing en minimum 10 points sur votre personnage (anecdote, habitude, etc.)
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Céladopole. La ville de rêves arc-en-ciel, dit-on. Peut-être est-ce pour cela que Elena a toujours eu une imagination débordante, d’autant qu’elle se souvienne. Calme et un peu rêveuse, elle était genre d’enfant qui passe des heures et des heures à lire et à dessiner. Le genre d’enfant sage, à qui on pouvait faire confiance pour ne pas faire de bêtises. Elle ne voulait pas décevoir ses parents,surtout pas. Que ce soit son père, Dimitri ou sa mère, Amelia ; elle savait que malgré leur divorce ils continuaient à se parler -et surtout d’elle-, et elle ne voulait pas qu’un seul des deux se plaigne à l’autre que quelque chose n’allait pas chez elle. Non pas que sa mère, qui avait la garde, ait été du genre à se plaindre mais..il valait mieux ne pas tenter le diable hein ? Alors elle travaillait bien en classe,restait sage, et quand elle allait passer les vacances chez son père à Vestigion dans la région de Sinnoh, il lui ébourriffait les cheveux avec un grand sourire. Ce n’était pas parce qu’ils vivaient loin de l’autre qu’il ne pensait pas à sa fille et ne s’inquiétait pas de ce qu’elle devenait. Cependant, elle aimait Vestigion : c’était si différent des grands immeubles de Céladopole, la montagne était si haute, l’air si pur ; elle n’aimait rien de mieux que de partir en promenade avec son père et ses pokémons et revenir, des images de grands espaces plein les yeux.
D’une certaine façon, elle avait eu l’impression d’avoir toujours vécu entourée de pokémon. Au minimum,il y avait le Persian, le Feunard et la Florizarre de sa mère qu’elle conservait de sa brève période de coordinatrice ; sinon, il y avait les pokémons(beaucoup plus nombreux, ceux-là, de son père. Et les concours et les matchs à la télévision, qu’elle ne ratait que rarement. Elle adorait voir les pokémons en action, même si l’idée de devenir dresseuse ou coordinatrice ne lui aurait même pas traversé l’esprit. Elle aimait leur diversité, leurs attaques toutes si particulières..
Son premier pokémon, Elena l’eut un peu plus tôt que ce qui était normalement la norme.L’été de ses neuf ans, alors qu’elle revenait de son séjour habituel chez son père, sa mère la surprit avec un oeuf vert dans une couveuse. Le bébé que sa Florizarre avait eu pendant qu’elle n’était pas là, apparemment. Elena en fut ravie, encore plus quand une petite Bulbizarre en sortit. Elle la nomma Kaya : et elles passèrent des heures à jouer dans le jardin familial à Céladopole. Le temps passant, elles devinrent de grandes amies, et Kaya lui permit même de se faire quelques amies quand elles allaient au parc, sous la surveillance bienveillante de sa mère.
Sauf que ce premier élément étrange, cet oeuf qui semblait venir de nulle part (il devait bien y avoir un papa quelque part, non ?), était annonciateur d’autres changements, et pas forcément agréables ceux-là. Quelques mois plus tard, Amelia lui présentait son compagnon, Antonio -incidemment le propriétaire d’un Florizarre mâle. Dire qu’elle ne le prit pas bien est un euphémisme. Depuis des années, elle vivait cette forte complicité avec sa mère, et voilà que du jour au lendemain, elle introduisait cet élément étranger dans la famille, un homme qui ne la connaissait pas et qui pourtant se comportait comme s’il était son père, et qui, comble de l’insulte, parlait mal de son père biologique. Un homme qu’elle fréquentait apparemment depuis quelques mois - mais qui arrivait de nulle part. Il avait aussi une fille de son âge, une fille avec laquelle Elena ne s’entendit jamais. Trop bruyante, trop extravertie,trop moralisatrice aussi. Jamais la rousse ne parvint à ne pas prendre leur simple présence comme une agression, même après le mariage, même après le déménagement à Safrania ; d’introvertie elle devint renfermée. Ecole-devoirs-dodo, telle était sa routine. Elle voulait qu’on la laisse seule ;il y avait maintenant en elle une colère sourde contre le monde entier et surtout contre sa mère, qui n’attendait que de s’exprimer. Son enfance était terminée.
La vie continuait,pourtant. Moins heureuse. L’année de ses treize ans, sa mère et Antonio eurent un nouveau bébé, un petit garçon, mais cela ne resserrait pas les liens familiaux pour autant. Comment dire ? Elena ne se sentait pas à sa place, comme si elle était le mouton noir de la famille. Elle passait maintenant plus de temps à dessiner ou dehors, dans le parc, à traîner avec ses amis. Pourtant, l’idée de partir à la conquête des badges de Kanto ne lui traversait pas l’esprit. Elle aimait bien faire de temps en temps des combats pokemon avec ses amis, elle avait participé une ou deux fois au tournoi en double d’Unionpolis, mais de là à aller battre la campagne pour ça..Non, clairement pas.
Elena attendait ses dix-huit ans et l’entrée à l’université.
Illumis, enfin. Son départ ne s’était pas fait sans heurts, sa mère l’accusait d’être une ingrate, Antonio (car il ne serait jamais son père) d’abandonner sa famille, et son vrai père était un peu déçu, même s’il lui apportait tout son soutien. Mais Elena en avait besoin, de cette distance. De cette liberté. Elle pouvait enfin étudier l’art comme elle le souhaitait, elle pouvait enfin sortir comme elle le souhaitait, elle faisait des rencontres ; elle pouvait enfin vivre sa vie comme elle le souhaitait. Plus détendue, loin de ceux qui trouvaient toujours un milliard de choses à lui reprocher, elle s’énervait moins souvent, riait beaucoup plus. Il lui fut facile, si facile, de se faire des amis parmi ses condisciples d’université, formant ainsi un petit groupe soudé. Elle n’en oubliait pas Kaya pour autant, ceci dit ; comme avant, elle prenait toujours du temps pour aller se promener. Profiter un peu de la vie. Et c’est ainsi qu’elle tomba sur un Canarticho blessé, au hasard d’une sortie dans le parc local. Il n’était pas sauvage cependant, bien trop rapide à se faire une place entre ses bras pour qu’elle l’emmène au centre Pokémon ; pas de doute, il avait été abandonné. Personne ne venant le réclamer, Elena le garda et le nomma Daffy. Un peu timide au départ, il s’habitua néanmoins vite, et quelques mois après son arrivée dans l’équipe, c’était comme s’il avait toujours été là. Un ami de plus, en quelque sorte. Un ami un peu bruyant et capricieux - mais si attachant.
Cependant, une fois ses études terminées, Elena avait un plan. Elle n’avait pas spécialement envie de rentrer à Kanto si tôt (qu’est-ce qui l’attendait là-bas, hein?), mais l’idée de passer quelques temps à Sinnoh ne l’inspirait pas spécialement non plus. Elle ne connaissait guère Hoenn, et décida qu’y passer quelques mois n’était pas une mauvaise idée. Allant de ville en ville, de rencontre en rencontre, de petit boulot en petit boulot, et enfin sur le conseil d’une connaissance - elle se retrouva en partance pour Nova, curieuse de cette région qui avait si bonne image.
Une nouvelle aventure commençait.
D’une certaine façon, elle avait eu l’impression d’avoir toujours vécu entourée de pokémon. Au minimum,il y avait le Persian, le Feunard et la Florizarre de sa mère qu’elle conservait de sa brève période de coordinatrice ; sinon, il y avait les pokémons(beaucoup plus nombreux, ceux-là, de son père. Et les concours et les matchs à la télévision, qu’elle ne ratait que rarement. Elle adorait voir les pokémons en action, même si l’idée de devenir dresseuse ou coordinatrice ne lui aurait même pas traversé l’esprit. Elle aimait leur diversité, leurs attaques toutes si particulières..
Son premier pokémon, Elena l’eut un peu plus tôt que ce qui était normalement la norme.L’été de ses neuf ans, alors qu’elle revenait de son séjour habituel chez son père, sa mère la surprit avec un oeuf vert dans une couveuse. Le bébé que sa Florizarre avait eu pendant qu’elle n’était pas là, apparemment. Elena en fut ravie, encore plus quand une petite Bulbizarre en sortit. Elle la nomma Kaya : et elles passèrent des heures à jouer dans le jardin familial à Céladopole. Le temps passant, elles devinrent de grandes amies, et Kaya lui permit même de se faire quelques amies quand elles allaient au parc, sous la surveillance bienveillante de sa mère.
Sauf que ce premier élément étrange, cet oeuf qui semblait venir de nulle part (il devait bien y avoir un papa quelque part, non ?), était annonciateur d’autres changements, et pas forcément agréables ceux-là. Quelques mois plus tard, Amelia lui présentait son compagnon, Antonio -incidemment le propriétaire d’un Florizarre mâle. Dire qu’elle ne le prit pas bien est un euphémisme. Depuis des années, elle vivait cette forte complicité avec sa mère, et voilà que du jour au lendemain, elle introduisait cet élément étranger dans la famille, un homme qui ne la connaissait pas et qui pourtant se comportait comme s’il était son père, et qui, comble de l’insulte, parlait mal de son père biologique. Un homme qu’elle fréquentait apparemment depuis quelques mois - mais qui arrivait de nulle part. Il avait aussi une fille de son âge, une fille avec laquelle Elena ne s’entendit jamais. Trop bruyante, trop extravertie,trop moralisatrice aussi. Jamais la rousse ne parvint à ne pas prendre leur simple présence comme une agression, même après le mariage, même après le déménagement à Safrania ; d’introvertie elle devint renfermée. Ecole-devoirs-dodo, telle était sa routine. Elle voulait qu’on la laisse seule ;il y avait maintenant en elle une colère sourde contre le monde entier et surtout contre sa mère, qui n’attendait que de s’exprimer. Son enfance était terminée.
La vie continuait,pourtant. Moins heureuse. L’année de ses treize ans, sa mère et Antonio eurent un nouveau bébé, un petit garçon, mais cela ne resserrait pas les liens familiaux pour autant. Comment dire ? Elena ne se sentait pas à sa place, comme si elle était le mouton noir de la famille. Elle passait maintenant plus de temps à dessiner ou dehors, dans le parc, à traîner avec ses amis. Pourtant, l’idée de partir à la conquête des badges de Kanto ne lui traversait pas l’esprit. Elle aimait bien faire de temps en temps des combats pokemon avec ses amis, elle avait participé une ou deux fois au tournoi en double d’Unionpolis, mais de là à aller battre la campagne pour ça..Non, clairement pas.
Elena attendait ses dix-huit ans et l’entrée à l’université.
Illumis, enfin. Son départ ne s’était pas fait sans heurts, sa mère l’accusait d’être une ingrate, Antonio (car il ne serait jamais son père) d’abandonner sa famille, et son vrai père était un peu déçu, même s’il lui apportait tout son soutien. Mais Elena en avait besoin, de cette distance. De cette liberté. Elle pouvait enfin étudier l’art comme elle le souhaitait, elle pouvait enfin sortir comme elle le souhaitait, elle faisait des rencontres ; elle pouvait enfin vivre sa vie comme elle le souhaitait. Plus détendue, loin de ceux qui trouvaient toujours un milliard de choses à lui reprocher, elle s’énervait moins souvent, riait beaucoup plus. Il lui fut facile, si facile, de se faire des amis parmi ses condisciples d’université, formant ainsi un petit groupe soudé. Elle n’en oubliait pas Kaya pour autant, ceci dit ; comme avant, elle prenait toujours du temps pour aller se promener. Profiter un peu de la vie. Et c’est ainsi qu’elle tomba sur un Canarticho blessé, au hasard d’une sortie dans le parc local. Il n’était pas sauvage cependant, bien trop rapide à se faire une place entre ses bras pour qu’elle l’emmène au centre Pokémon ; pas de doute, il avait été abandonné. Personne ne venant le réclamer, Elena le garda et le nomma Daffy. Un peu timide au départ, il s’habitua néanmoins vite, et quelques mois après son arrivée dans l’équipe, c’était comme s’il avait toujours été là. Un ami de plus, en quelque sorte. Un ami un peu bruyant et capricieux - mais si attachant.
Cependant, une fois ses études terminées, Elena avait un plan. Elle n’avait pas spécialement envie de rentrer à Kanto si tôt (qu’est-ce qui l’attendait là-bas, hein?), mais l’idée de passer quelques temps à Sinnoh ne l’inspirait pas spécialement non plus. Elle ne connaissait guère Hoenn, et décida qu’y passer quelques mois n’était pas une mauvaise idée. Allant de ville en ville, de rencontre en rencontre, de petit boulot en petit boulot, et enfin sur le conseil d’une connaissance - elle se retrouva en partance pour Nova, curieuse de cette région qui avait si bonne image.
Une nouvelle aventure commençait.