Bloom’s Paradise. Elena avait entendu parler de cette pension un peu par hasard, en surprenant une conversation dans un magasin alors qu’elle rachetait de la nourriture pour ses pokémons. Et, ma foi, ce qu’elle entendait lui avait semblé positif. Assez pour qu’elle prenne la décision d’une nouvelle sortie. Ca occuperait un peu son dimanche, et puis ma foi, qui sait si ça ne se révélerait pas utile plus tard ? Mieux valait avoir une solution si par hasard elle capturait plus de pokémons qu’elle ne pourrait en transporter sur elle...Alors, autant commencer à regarder autour de Céladopolis.  Sa dernière tentative de “tourisme” ne s’était pas si bien terminée que ça après tout...alors il fallait rattraper ça ! Mais pas de vague vadrouillage cette fois ; il fallait un but !

C’était pour cela qu’elle se trouvait à présent devant l’entrée de la pension. Elle se faisait l’effet d’une parfaite touriste, malgré sa tenue plus fonctionnelle et adaptée pour la marche...L’effet d’une parfaite gêneuse aussi. Les employés seraient sûrement occupés, elle risquait de les déranger en déambulant  parmi les différents espaces comme un boulet. Après elle n’était pas du genre bavarde. En faisant attention et en gardant ses pokémons bien au chaud - Daffy ayant un côté plutôt bagarreur, autant éviter qu’il ne se mette à aller titiller les pensionnaires-, ça devrait aller…  En tout cas, la pension respirait le neuf.  Le propre. Le sérieux.  Non vraiment, l’endroit était très agréable.

Et les pokémons qui s’ébattaient dans le jardin clos semblaient tout à faire heureux, et c’était tout ce qui comptait. Contrairement aux humains, ils ne pouvaient pas feindre d’aller bien ou non. En l’occurrence, elle ne repérait aucun pokémon qui avait l’air malade, triste ou simplement fatiguée.  Plutôt positif oui ; inspirant aussi. Tant de vie, de joie, d’émotions positives, cela l’incitait à sortir son carnet et son critérium pour immortaliser ce qu’elle voyait, et c’est ce qu’elle fit, utilisant la clôture comme support. Ce n’était que des rapides esquisse, pas aussi détaillées qu’elle l’aurait voulu, mais eh, c’étaient les risques du métier, peu de pensionnaires restaient assez longtemps immobiles pour qu’elle puisse faire un vrai portrait. Tant pis. Les souvenirs de cette journée resteraient, elle parvenait à retranscrire toute cette positivité (et, au moins, on reconnaissait clairement chaque pokémon, ce qui était quand même un peu le but) - c’était ce qui comptait.

Mais combien de temps resta-t-elle, à simplement dessiner -croquer pour être exacte- ce qu’elle voyait ? Aucune idée.